Les régulateurs européens veulent améliorer la coopération internationale autour du poker
Les dirigeants des principaux organismes de régulation européens se sont récemment retrouvés à Rome afin d’améliorer les performances liées à la coopération internationale. Alors que des sujets troubles telles que la fiscalisation et l’adoption de nouvelles variantes restent sans réponse, quelques-uns de ces acteurs souhaiteraient un avenir plus rose pour le poker en ligne sur le vieux continent. Doit-on bientôt s’attendre à assister à des changements majeurs qui bouleverseront le marché du poker en ligne ?
Une simple amélioration du partage d’informations ?
Les 16 et 17 janvier derniers, à Rome, s’est tenue une importante réunion impliquant les responsables des autorités de régulation des jeux de hasard en ligne française, espagnole, allemande, portugaise et britannique. L’objectif de leur rassemblement visait à entamer un dialogue avec leur homologue Italien, dirigeant de l’Agenzia delle Dogane e dei Monopoli (AAMS). L’ordre du jour, qui prévoyait des discussions par rapport au partage de liquidités en Europe, n’aurait cependant pas été respecté à la lettre.
«Le sujet de l’implantation de mesures inédites pour contrecarrer les activités des opérateurs frauduleux aurait aussi été traité».
Effectivement, un communiqué de presse paru publiquement ce lundi par l’AAMS présentait un bilan de la réunion et insistait sur le fait que l’intérêt de la démarche intentée était d’améliorer le partage d’informations et les échanges de bonnes pratiques entre les régulateurs européens. Une telle pratique serait prodiguée par le Groupe d’Experts de la Commission Européenne sur les jeux d’argent en ligne (EGGS), un organisme qui fut fondé dès 2012. Par ailleurs, la visite attendue de la Società Generale d'Informatica SpA (SOGEI) a été confirmée. La SOGEI, qui dépend du ministère des finances italien, a pour responsabilité d’informatiser la fiscalité des différents ministères et administrations publiques dans la Botte. Autant d’acteurs continueront à participer à l’harmonisation des données partagées entre chaque juridiction compétente dans un futur proche. Par ailleurs, au cours de la réunion, le sujet de l’implantation de mesures inédites pour contrecarrer les activités des opérateurs frauduleux aurait aussi été traité.
Toujours pas de partage des tables du côté de l’Italie
L’une des constations frappantes suite à cette réunion est l’absence de déclaration de l’AAMS concernant l’échange de liquidités entre les différents territoires européens, un sujet pourtant attendu et qui avait même été abordé à de nombreuses reprises lors de rencontres s’étant tenues plus tôt. Il faut remarquer que le partage des tables en Europe était déjà prévu dans l’agenda 2014 des commissions de contrôle européennes ; aussi pouvons-nous être surpris de ne pas voir ce sujet être évoqué. Si l’Espagne et l’Italie s’y étaient d’ailleurs montrées favorables, la France avait déjà exprimé son refus d’adopter cette politique de démorcellement en décembre dernier, lors de l’adoption par le parlement de la nouvelle loi sur la consommation. Autant dire donc qu’en matière d’harmonisation, l’Europe sait particulièrement se rendre ridicule. Le marché du poker trouvera-t-il un jour ce qui manque à son développement ?